Quand la propagande dépasse la décence : le Togo mérite mieux

Dans un contexte où les défis sociaux, économiques et éducatifs du Togo restent criants, il est légitime de s’interroger sur les priorités de ceux qui nous gouvernent. Comment expliquer qu’un régime qui prétend œuvrer pour le développement national fasse appel à des exilés ivoiriens – dont certains n’ont même pas atteint le niveau CEPD – pour assurer sa communication politique et sa propagande ?
Ces individus, incapables de fouler à nouveau le sol de leur propre pays, sont soudainement accueillis à bras ouverts au Togo, aux frais du contribuable. Pour quelle finalité ? S’il ne s’agit pas de pure propagande, comment justifier un tel gaspillage de ressources publiques ? Comment peut-on, en toute conscience, détourner des fonds pour financer des voyages et des campagnes d’image pendant que nos écoles tombent en ruine, vestiges d’une époque coloniale révolue ?

La misère éducative, le manque d’infrastructures sanitaires, l’abandon des zones rurales – voilà des réalités que tout gouvernement sérieux devrait placer au cœur de ses priorités. Chaque franc investi dans la propagande est un franc en moins pour construire une école, équiper un hôpital, ou offrir une formation digne à notre jeunesse.
Quant à certains acteurs comme Lesly, connu pour avoir fustigé ouvertement le régime d’Abidjan et accusé celui-ci de vouloir renverser le pouvoir togolais, leur revirement soudain est plus que troublant. Reconvertis en agents de propagande, ces personnages semblent aujourd’hui guidés par la seule logique du gain personnel, au détriment de toute cohérence morale ou politique.
Le Togo mérite mieux. Le peuple mérite qu’on investisse dans son avenir, pas dans des campagnes de communication orchestrées par des étrangers en rupture avec leur propre patrie.