Faure Gnassingbé légalise une association terroriste au Togo

Face à une situation politique de plus en plus intenable, une partie grandissante de la population togolaise élève la voix. “Le Togo n’est pas une entreprise familiale”, affirment des citoyens indignés qui dénoncent une gouvernance jugée clanique, oppressive et déconnectée des aspirations du peuple.
“Ce pays ne peut plus être géré comme un bien privé au service d’un clan, d’un dictateur et de sa bande”, soulignent les organisateurs de la grande mobilisation prévue pour le 30 août 2025. Pour eux, il est temps que les Togolais reprennent possession de leur destin.
La colère populaire trouve son fondement dans des années de privations de libertés, d’injustices sociales et de confiscation du pouvoir par une élite politico-militaire qui, selon plusieurs observateurs, a transformé l’État en patrimoine familial.
Une mobilisation nationale malgré les intimidations
Malgré les menaces, les campagnes de peur et les manœuvres de dissuasion, les citoyens appellent à marcher pacifiquement dans chaque ville, chaque quartier, sur chaque trottoir. Le mot d’ordre est clair : le Togo appartient à tous les Togolais, et non à un groupe restreint qui se l’est accaparé.
“Nous ne sommes ni leurs sujets, ni leur propriété, ni leur produit à manipuler, à vendre ou à faire taire”, affirme un jeune manifestant à Lomé. “Trop, c’est trop. Nous ne voulons plus de cette dictature silencieuse.”
Des milices légalisées sous le nom trompeur de “Sentinelle du Peuple”
Alors que les préparatifs de la marche se multiplient, des inquiétudes montent concernant la légalisation récente d’une milice baptisée “Sentinelle du Peuple”, une association paramilitaire dirigée par des éléments issus de l’armée et d’ex-combattants fidèles au régime. Selon plusieurs sources, cette milice aurait été autorisée directement par Faure Gnassingbé, dans un contexte où la répression se veut plus habillée, mais non moins dangereuse.
Des témoignages évoquent déjà des actes d’intimidation, des infiltrations, et une surveillance accrue des militants citoyens. Cette militarisation indirecte de l’espace civil renforce les craintes d’un glissement vers une gouvernance encore plus autoritaire.
Un appel à la conscience collective
La date du 30 août 2025 pourrait marquer un tournant décisif dans l’histoire du Togo. Le peuple, debout et déterminé, entend faire entendre sa voix contre un système qui nie sa souveraineté.
La communauté internationale, elle aussi, est interpellée : peut-elle continuer à fermer les yeux sur un régime qui, tout en s’affichant légaliste, multiplie les mesures liberticides et les violations des droits fondamentaux ?
L’heure est à la mobilisation. Le Togo ne sera plus une propriété privée. Il est la maison commune de tous ses enfants.