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Quand Anani Sossou et Cyrille Efoé se proclament “chefs miliciens” pour mieux se moquer du peuple togolais

Dans une énième provocation sur les réseaux sociaux, Anani Sossou, journaliste controversé, s’affiche au côté de Cyrille Efoé, figure également critiquée de la scène politique togolaise. Sur une publication récente, on peut lire, avec un ton narquois :

« Le Chef milicien et son adjoint Cyrille Efoé en train d’échafauder encore des plans autour d’un bon vin. Miliciens de tous les pays, buvons du vin ✊🏾✊🏾. »

Une boutade qui aurait pu passer inaperçue si elle ne mettait pas crûment en lumière le cynisme d’une certaine élite opportuniste, prompte à ironiser sur les douleurs du peuple tout en se rapprochant dangereusement des cercles du pouvoir dictatorial de Faure Gnassingbé.

Entre arrogance affichée et mépris social

Cette publication soulève l’indignation de nombreux internautes et activistes. Alors que le Togo continue de vivre sous un régime autoritaire, où les véritables militants risquent l’exil, la prison, voire la mort, deux figures supposément engagées s’amusent à se baptiser “miliciens” – un terme lourd de sens dans le contexte togolais. S’agit-il d’un simple humour noir ou d’un aveu déguisé ?

Derrière cette légèreté apparente se cache une réalité bien plus sombre : la banalisation du rôle des taupes, ces individus qui, sous couvert d’activisme ou de proximité avec la résistance, fournissent au régime des informations sur la diaspora et les opposants. Un jeu dangereux, et surtout une trahison déguisée en camaraderie.

Anani Sossou : le passé ne s’oublie pas

Rappelons que Anani Sossou est tristement connu pour avoir causé la mort d’une femme lors d’un accident en état d’ivresse. Un drame effacé des mémoires par la protection manifeste qu’il reçoit de certains cercles du pouvoir. Malgré ce lourd passé, il continue d’étaler ses plaisirs sur les réseaux : bons vins, rencontres douteuses, allusions provocatrices…

Faut-il attendre un nouveau drame pour que la justice se souvienne de son existence ? Ou continue-t-on d’observer, impuissants, la transformation de criminels ordinaires en figures publiques protégées par le régime ?

Des “miliciens” de salon au service du pouvoir

Il est clair que ni Anani Sossou, ni Cyrille Efoé ne sont de véritables résistants. Ce sont des pantins, des taupes, des relais de l’information pour le régime, tout en feignant une proximité avec le peuple. Leurs messages dégoulinants de sarcasme sont une insulte à tous ceux qui luttent sincèrement pour la justice, la démocratie et la liberté au Togo.

Le peuple togolais mérite mieux que des provocateurs de bistrot. Il mérite des voix courageuses, pas des bouteilles partagées entre pseudo-résistants au service de la dictature.

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